Un policier soupçonné d'avoir tué sa femme et ses deux enfants dans la nuit de lundi à mardi à Cabanac, près de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées, a tenté de se suicider. Il s'est grièvement blessé peu avant son interpellation par la gendarmerie en fin de journée. Thierry Gourjault s'est tiré deux balles dans l'abdomen, a déclaré le procureur de la République de Tarbes, Gérard Aldigé, précisant que le pronostic vital était "très engagé". Il a été transféré en début de soirée par hélicoptère vers un hôpital de Toulouse. L'homme âgé de 42 ans, a ouvert le feu à plusieurs reprises en direction des gendarmes, qui le recherchaient, mais ceux-ci n'ont pas fait usage de leurs armes, toujours selon le procureur.
Le véhicule du fonctionnaire de police avait été localisé en fin d'après-midi près du parking du château de Mauvezin, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Tarbes, près de Lannemezan, grâce à des appels téléphoniques effectués par le policier avec son portable. Une cinquantaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère et plusieurs chiens, ont participé aux recherches dans une zone boisée située près du château.
"Un drame familial manifeste"
Le magistrat a affirmé que le policier, marié depuis 2004, a tiré par arme à feu sur son épouse de 41 ans, Béatrice, qui travaillait à France Télécom, sur l'enfant du couple, un garçon de 4 ans prénommé Léo, et sur sa fille Aubrée, née d'un premier mariage et âgée de 10 ans. Les faits se seraient déroulés dans la nuit de lundi à mardi, et les victimes ont été tuées vraisemblablement pendant leur sommeil.
Thierry Gourjault, policier à Tarbes et également conseiller municipal de Cabanac, avait laissé une note indiquant qu'il souhaitait mettre fin à ses jours, a assuré l'adjoint au maire de Cabanac, Henri Desconet. Selon des témoins cités par celui-ci, le policier a quitté vers 7 h 30 mardi son domicile, à l'intérieur duquel de la lumière avait été aperçue vers 4 heures du matin.